Par Catherine Chagnon, 29 avril 2021
Pour les organismes culturels et les artistes, le fait d’avoir un site internet est une façon d’exister dans l’univers du web. Ce n’est pas la seule façon, direz-vous. Bien sûr que non! La liste de plateformes nous permettant d’avoir un profil, de publier de l’information, de diffuser des vidéos et des balados, de partager des photos et plus encore est quasi infinie! C’est fort utile pour la promotion et pour la visibilité. Mais est-ce suffisant?
Ce sont des activités importantes, mais dans un monde idéal, elles devraient être complémentaires à votre site web. La vraie réponse est donc non. Voyons voir pourquoi en quelques éléments!
Au Québec comme ailleurs, l’accès aux contenus artistiques et culturels se fait principalement en ligne par l’intermédiaire de plateformes. Cette réalité est devenue à ce point importante qu’on parle maintenant de «plateformisation».
Les contenus culturels québécois sont disponibles sur des plateformes sur lesquelles on peut difficilement agir. Ce qui est tout le contraire quand on possède son propre site internet!
«Nos site web sont des espaces numériques privilégiés parce des standards universels et libres nous offrent la possibilité de publier et partager des contenus, indépendamment des règles des plateformes commerciales et sociales. Sur nos sites web, nous détenons un contrôle stratégique: décider de la façon de documenter une chose et faire des liens qui la place dans un écosystème de connaissances.» – Josée Plamondon
Apparu dans nos vies dans les années 1990, le web est devenu aujourd’hui notre première source d’information, notre outil de travail, notre bibliothèque, et plus encore. On a besoin de quelque chose, on cherche sur le web via un moteur de recherche; d’où la pertinence pour un organisme culturel ou un.e artiste de se doter d’un site internet.
Le défi en 2021 est d’être trouvé par la personne qui cherche ou de lui être suggéré en fonction de ses intérêts. Dans ce cas, c’est l’efficacité de notre site internet qui entre en jeu. On y reviendra assurément dans une prochaine chronique
Cela dit, comme on peut le lire dans un article de l’agence numérique WENOVIO, «le site Web est l’endroit centralisé où l’organisation partage toutes les informations concernant ses produits, ses expertises, son portfolio, sa boutique en ligne, ses coordonnées, etc.».
Dans son billet Et si le rayonnement des offres culturelles passait par de meilleurs sites web?, Josée Plamondon explique que le «site web est au centre d’un écosystème numérique.»
Pour approfondir la notion d’utilité du site internet, l’article À quoi sert votre site internet ? Sa réelle utilité… disponible via le blogue Marketing Bienveillant, fait un survol assez complet de cette question.
En terminant, l’idée de cette première Chronique numérique était d’ouvrir la réflexion en partageant quelques pistes d’information. Il s’agit d’un vaste sujet aux nombreuses ramifications. On y reviendra donc à coup sûr dans les prochaines Chroniques.
La Communauté de pratique numérique du Conseil de la culture des régions de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches est là pour vous! Veuillez écrire à Catherine Chagnon, agente de développement culturel numérique : catherine.chagnon@culture-quebec.qc.ca
Par Catherine Chagnon, 29 avril 2021
Les Chroniques numériques, c’est le moyen que le Conseil de la culture a retenu pour rassembler les connaissances et l’information qu’on partage régulièrement dans nos outils de communication habituels. Articles, capsules vidéo, illustrations ou autres, toutes les formules sont possibles dans nos Chroniques numériques. L’important c’est de regrouper les contenus au même endroit pour pour permettre de les retrouver facilement… et de vous y référer!
Ah! Le numérique! Ce qu’on peut l’entendre ce soupir, même en le lisant dans notre tête. Et pourtant, ce n’est pas si pire que ça quand on y pense. Le défi est souvent d’arriver à se retrouver dans la surabondance d’information disponible.
On veut être capable de faire des choix, les bons évidemment, pour avancer numériquement parlant. On aimerait mieux comprendre les orientations comme celles du Plan culturel numérique du Québec. On voudrait adopter de meilleures pratiques et mieux naviguer dans les concepts qui font l’actualité du web : la trouvabilité, l’interopérabilité, l’agilité, les données structurées, les algorithmes, alouette! Mais…
C’est à ce fameux MAIS que les Chroniques numériques du Conseil de la culture veulent réagir!
On vous propose quelques éléments de réponses aux grandes questions de l’heure et surtout, on vous rassemble quelques références ou suggestions de lecture sur le sujet.
Les Chroniques numériques du Conseil sont rédigées par notre agente de développement numérique (ADN), Catherine Chagnon. Dans l’équipe du Conseil de la culture des régions de Québec et de Chaudière-Appalaches, elle s’occupe également de coordonner les activités de notre Communauté de pratique numérique et travaille en étroite collaboration avec la coordonnatrice de notre Service de formation, Karine Légaré, pour le développement des contenus de formations numériques.
Catherine Chagnon représente le Conseil de la culture notamment au sein du Réseau ADN, au Comité de travail concernant les données sur les contenus culturels québécois (Mesure 111), auprès de Culture/Numériqc – Québec Numérique, de l’Alliance culture+numérique.
Elle coordonne le projet collectif QuébecSpectacles et collabore à de nombreux projets numériques structurants qui sont mis en oeuvre dans la région, tels que la plateforme Le Printemps à l’année, ou le projet dia-log porté par le Regroupement des conseils régionaux de la culture à l’échelle provinciale.
La Communauté de pratique numérique du Conseil de la culture des régions de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches est là pour vous! Veuillez écrire à Catherine Chagnon, agente de développement culturel numérique : catherine.chagnon@culture-quebec.qc.ca
Par Catherine Chagnon, 27 octobre 2020
La Communauté de pratique numérique du Conseil de la culture soutient les organismes de diffusion des arts de la scène à relever les défis de la découvrabilité. Depuis son lancement en 2018, la Communauté de pratique a abordé le sujet de la découvrabilité sous différents angles pour faire avancer les connaissances du milieu des arts et de la culture.
Nous constatons fièrement que l’enjeu de la découvrabilité est maintenant un enjeu partagé. Mieux encore, experts en la matière et organismes culturels se sont penchés sur la question pour y apporter des solutions. Cela donne lieu à de nombreux partages d’expériences pour transférer les apprentissages.
Nous vous suggérons 5 guides à consulter à propos de la découvrabilité et des bonnes pratiques connues à ce jour (il s’agit d’une liste de références non exhaustive!).
En 2019, l’Opéra de Montréal a proposé une nouvelle offre culturelle, qui a pris la forme d’une seule diffusion du spectacle Une Carmen pour tout le Québec!, de manière coordonnée, dans plusieurs salles de spectacles multidisciplinaires du Québec. S’appuyant sur l’idée que les métadonnées constituent un puissant outil pour la mise en marché de l’offre culturelle à l’ère des plateformes numériques, l’organisme a réfléchi à la meilleure façon de décrire l’événement par des métadonnées. Un guide fort instructif a été rédigé pour partager les fruits de leur réflexion avec le milieu culturel québécois. Consulter le guide
Ce guide pratique dédié au milieu de la danse propose une méthode et des outils faciles à utiliser pour bien documenter les contenus par la production et la réutilisation de métadonnées. Publié en 2019 par la Fondation Jean-Pierre Perreault, le guide présente également une façon de cartographier son écosystème numérique, comment représenter de l’information sous forme de métadonnées et comment collaborer à un projet de documentation, en équipe, au sein d’une organisation ou avec des partenaires. Consulter le guide.
C’est sous l’angle la «Découvrabilité: par où commencer?» que s’amorce la discussion menée par Catherine Mathys, directrice de la veille stratégique du Fonds des médias du Canada. Elle échange avec trois acteurs de l’industrie audiovisuelle canadienne. Disponible en format balado, l’échange permet d’aborder les meilleures pratiques, les piliers de la découvrabilité, les leçons apprises et les diverses façons d’améliorer, souvent à peu de frais, la découvrabilité de ses œuvres. Écouter le balado.
Afin de sensibiliser les acteurs culturels de leur région aux défis de la découvrabilité, Culture Laval a réalisé un guide pratique associé à leur projet de plateforme web Signé Laval. Composé de onze fiches thématiques, le guide propose des astuces pratiques, simples et efficaces pour mieux utiliser le web et de documenter les contenus, les œuvres, les événements au regard d’aujourd’hui. Consulter le guide.
Saviez-vous que Wikipédia peut jouer un rôle important dans la visibilité de vos contenus culturels sur internet? Ses pages figurent d’ailleurs souvent dans les premiers résultats de recherche sur Google. Le Regroupement québécois de la danse (RQD) propose un article pour son milieu pour faire découvrir le b.a.-ba de Wikipédia, ainsi que quelques ressources pour que sa discipline soit davantage présente dans cette encyclopédie. Consulter l’article.
La Communauté de pratique numérique du Conseil de la culture des régions de Québec et Chaudière-Appalaches est là pour vous! Veuillez écrire à Catherine Chagnon, agente de développement culturel numérique : catherine.chagnon@culture-quebec.qc.ca
Par Catherine Chagnon, 24 avril 2020
Le numérique, l’informatique, le multimédia, la technologie quelle est la différence? On a l’impression que cela change tout le temps et qu’on ne comprend pas vraiment. Et pourtant.
Cela fait partie de nos vies, aujourd’hui plus que jamais. À défaut de tout connaître (et parce que ce n’est pas nécessaire de tout savoir), nous vous résumons à l’aide de mots clés, cinq concepts pour avancer avec confiance dans la voie numérique!
Des compléments d’information sont accessibles dans le Coffre à outils de la Communauté de pratique numérique.
Le soutien à l’utilisation du numérique en culture est offert par de nombreux organismes. Nous vous partageons quelques organismes en référence pour aider à vous y retrouver! Bien sûr, cette liste n’est pas exhaustive.
Différents fonds, programmes ou appels à projets sont disponibles pour favoriser l’utilisation du numérique en culture, dont les références suivantes :
Il faut rappeler que la liste des financements présentés n’est pas exhaustive. Il y a d’autres appels de projets, entre autres, via le ministère de la Culture et des Communications.
Pour plus d’information, veuillez écrire à Catherine Chagnon, agente de développement culturel numérique au Conseil de la culture des régions de : communaute@culture-quebec.qc.ca
Par Christian Roy, 6 avril 2020
Comme nous l’avons expliqué dans le premier texte de cette série, les données historiques de ventes (ou de visites, pour les événements gratuits) d’un diffuseur de spectacles sont précieuses. Le deuxième texte de la série nous a permis de voir comment le Carrefour international de théâtre exploite ces données à travers des tableaux de bord réalisés avec la solution Google Data Studio.
Ce troisième et dernier (pour l’instant!) texte de la série s’attarde à l’approche retenue par Le théâtre du Trident, qui a choisi d’utiliser la plateforme Airtable pour exploiter ses données de ventes. L’équipe du Trident a été accompagnée par un conseiller de la Communauté de pratique numérique du Conseil de la culture des régions de Québec et de Chaudière-Appalaches (CPN) pour développer la preuve de concept de la solution.
Les données concernant les ventes et la clientèle du Trident sont stockées dans sa plateforme de billetterie.
Le Trident souhaitait se doter de moyens…
Des premières recherches réalisées en interne avaient permis à l’équipe d’identifier Airtable comme solution possible. L’équipe avait fait des tests préliminaires d’Airtable sur un petit jeu de données.
Avant de démarrer les travaux, une phase d’analyse plus détaillée a été réalisée par l’équipe du Trident et le conseiller de la CPN. Ces travaux ont permis d’identifier certains défis qui devraient être relevés dans la mise en place d’une solution.
Le premier défi est l’absence de mécanismes qui permettent d’extraire les données de façon automatisée de la plateforme de billetterie (par exemple, une API). Cela fait en sorte qu’il est impossible de synchroniser les données de façon automatique et en temps réel depuis la billetterie vers un autre système. Il faut donc imaginer un processus qui implique forcément une intervention humaine, mais qui la simplifie au maximum (pour gagner du temps, mais également pour réduire les risques d’erreurs).
Le second défi est associé aux données elles-mêmes, qui ne sont pas parfaites. L’exemple classique est celui des adresses, qui ne sont pas toujours saisies de la même façon (pour toutes sortes de bonnes ou de moins bonnes raisons). On se retrouve avec des coordonnées qui peuvent parfois être utilisées telles qu’elles, alors que d’autres doivent être corrigées (pour isoler le code postal de l’adresse civique, par exemple). La difficulté du projet est de faire en sorte qu’on puisse corriger les données dans la nouvelle plateforme, sans « perdre » les corrections lors de futures synchronisations (en sachant qu’évidemment, la solution idéale serait de corriger les données à la source).
Enfin, le troisième grand défi relève du volume de données. Le nombre d’enregistrements généré par les données concernant les clients et leurs achats de billets et d’abonnement dépasse la capacité du plus grand forfait Airtable!
Les travaux du conseiller le CPN, en appui à l’équipe du Trident, ont permis d’arriver à une base de données Airtable, couplée à une procédure de synchronisation de données depuis la plateforme de billetterie. Cette base répond aux besoins qui avaient été identifiés, et la procédure de synchronisation apporte des solutions aux défis décrits ci-dessus, et à plusieurs autres enjeux techniques (si vous avez déjà fait circuler des fichiers CSV depuis applications patrimoniales qui ont été bâties pour être compatibles avec Excel 97, vers des applications modernes qui respectent vraiment le standard CSV, vous avez une idée de ce dont on parle…)
Après l’intervention de la CPN, le résultat est une base de données Airtable qui contient l’ensemble des clients du Trident, et de leurs achats.
Cela permet de générer des listes et des statistiques de façon très simple, avec les outils d’Airtable.
Statistiques sur les acheteurs de billets. Un champ calculé détermine le nombre de billets achetés par un client. La fonction de gestion des champs dans une « vue » permet de limiter l’affichage aux colonnes pertinentes. La fonction de filtre permet de se concentrer sur certains enregistrements. Enfin, la fonction de tri permet de présenter les données en ordre décroissant de nombre de billets.
Une autre vue est optimisée pour générer des listes d’adresses courriel. L’outil de tri permet de sélectionner les clients à inclure dans la liste. Ici, on souhaite rejoindre tous les clients qui ont acheté plus de deux billets, et dont on a l’adresse courriel. La liste peut être « copiée-collée » ailleurs, ou exportée au format CSV.
Le résultat des travaux de la communauté de pratique inclut également un document de référence qui explique l’architecture des données, et la procédure de nettoyage et de synchronisation. La solution s’appuie sur un processus qui implique des étapes manuelles et des étapes automatisées :
Il s’agit d’un processus ETL très simple. Les données sont extraites de la plateforme de billetterie au format CSV. La conversion (simple correction à l’encodage) est effectuée dans Google Sheets. Enfin, les données sont chargées dans Airtable grâce au bloc d’import CSV, où des formules font la majorité des corrections et standardisation.
Évidemment, la démarche a permis de faire des apprentissages et des constats qu’il pourrait être utile de partager.
L’enjeu de la qualité des données, et ses impacts, sont évidemment incontournables. Dans le cadre du présent projet, notons que les données exportées de la plateforme de billetterie s’appuyaient sur des identifiants uniques de clients, utilisés à la fois pour les données de clientèle et des ventes. Cet identifiant agissant comme clé de jointure, il a été possible de reconstituer en bonne partie une structure de données cohérente.
Un autre apprentissage réside dans la façon d’utiliser le bloc d’importation CSV d’Airtable. Plus spécifiquement, la bonne utilisation de son option d’ajout en absolu ou de façon incrémentale a été essentielle (pour des données de clients, on veut ajouter seulement les nouveaux, et mettre à jour ceux qui étaient déjà présents dans la base; pour les données de ventes, on veut toujours tout compiler).
Enfin, le défi du volume de données est toujours d’actualité. L’équipe du Trident est en contact avec Airtable pour savoir s’il est possible d’obtenir des forfaits permettant de traiter un plus grand volume.
Si vous voulez en savoir plus sur la solution Airtable, nous vous invitons à visionner l’enregistrement de la conférence en ligne offerte par la CPN sur le sujet.
De plus, nous publierons des suites aux articles de la présente série si de nouvelles informations s’ajoutent. Assurez-vous d’être abonnés à l’infolettre de la CPN ou membre du groupe Facebook pour être recevoir l’information.
De plus, n’hésitez pas à prendre rendez-vous à la Clinique de la CPN si vous souhaitez discuter du sujet avec nous!
Les icônes utilisées dans les schémas sont tirées de The Noun Project : Software de Adrien Coquet, CSV de StoneHub, spreadsheet de Erickson Duverge et database de Vectors Point.
Les saisies d’écran illustrent la base Airtable du Théâtre du Trident et sont reproduites (avec des données anonymisées) avec autorisation.
Par Christian Roy
Comme nous l’avons expliqué dans le premier texte de cette série, les données historiques de ventes (ou de visites, pour les événements gratuits) d’un diffuseur de spectacles sont précieuses.
L’équipe du Carrefour international de théâtre le sait et a déployé, de façon itérative, différents outils pour exploiter ces données. Nous vous présentons ici le résultat de leur plus récente itération, réalisée avec l’accompagnement de la Communauté de pratique numérique du Conseil de la culture des régions de Québec et de Chaudière-Appalaches (CPN). Ce nouvel outil de tableau de bord s’appuie sur la solution Google Data Studio.
Les données d’usage du Carrefour ont historiquement été exportées depuis l’outil de billetterie (il y a eu plusieurs outils différents utilisés au cours des dernières années, pour des raisons que nous n’aborderons pas ici). Un membre de l’équipe avait développé un processus d’extraction, de stockage, de traitement et de consultation des données avec l’outil RapidMiner.
La solution présentait différents problèmes :
C’est pour trouver des solutions à ces problèmes que l’équipe du Carrefour a contacté la CPN.
Pour appuyer la recherche de solutions, l’équipe de la CPN a d’abord dressé un état des lieux portant sur les données disponibles, les systèmes utilisés, et les besoins. Ce bilan, réalisé suite à des entrevues avec les membres de l’équipe du Carrefour, a permis de rédiger un document de définition de projet, qui couchait par écrit :
C’est évidemment le dernier item, qui porte sur les besoins à combler, qui revêt le plus d’intérêt pour le développement d’une nouvelle solution.
À partir de l’état des lieux, il a été possible de commencer à réfléchir aux solutions à mettre en place. Le conseiller de la CPN a fait des recherches, et a travaillé à définir encore plus clairement, avec l’équipe du Carrefour, le genre de visualisations recherchées.
Pour garder les choses simples et faire des itérations rapides sur ce qu’il fallait développer, l’équipe est partie de concepts faits sur papier, en partie à main levée. Ensuite, les premiers tests avec la solution qui semblait le mieux répondre au besoin, Google Data Studio, ont été réalisés avec un petit nombre de données fictives, générées aléatoirement dans Google Sheets.
Une fois que l’équipe est arrivée à la conclusion que l’approche pouvait fonctionner (on avait une « preuve du concept »), le conseiller de la CPN a préparé une première version de l’outil s’appuyant sur les vraies données historiques du Carrefour. C’est évidemment là que ça se complique : bien que les données fussent relativement « propres », il était quand même nécessaire d’effectuer certaines opérations de « nettoyage ». À titre d’exemple, il peut s’agir de standardiser les codes postaux. Tout le « nettoyage » a pu être réalisé avec des formules dans Google Sheets. Ainsi, même lorsqu’on doit remplacer un jeu de données, aucun travail manuel n’est nécessaire pour le nettoyage : les formules prédéfinies font le travail.
Finalement, c’est l’équipe du Carrefour qui a développé les tableaux de bord finaux, avec la méthodologie suggérée par la CPN.
Le résultat final, pour les usagers du Carrefour, et une suite de tableaux de bord qui permettent de visualiser les données de ventes extraites de la plateforme de billetterie.
Les images suivantes montrent certains de ces tableaux de bord (certaines données ont été volontairement masquées; le tableau de bord affiche évidemment des montants ou des noms précis) :
Une page du tableau de bord permet de consulter les données de ventes, en unités, en valeur, et une répartition selon le mode de paiement, le spectacle, le lieu de vente, etc. Les outils en haut de l’écran servent à filtrer les données analysées. Par exemple, ici on analyse un seul spectacle (pour les plus observateurs, ça explique pourquoi le diagramme circulaire du centre contient une seule donnée qui représente 100 %).
Une autre page est dédiée à la clientèle. Encore une fois, des filtres par spectacle, codes de tarif ou lieux de vente sont disponibles. Le tableau de bord permet de visualiser le nombre de billets achetés, l’origine des acheteurs, etc.
La provenance des acheteurs peut être visualisée autrement, sur une carte, dans cette autre page. La carte est interactive, il est possible de faire un « zoom » pour explorer de façon plus précise les données d’une ville ou d’un quartier.
La solution s’appuie sur un processus qui implique des étapes manuelles et des étapes automatisées :
Résumé d’un processus ETL très simple. Les données sont extraites de la plateforme de billetterie au format CSV. La transformation (nettoyage et certaines manipulations) est effectuée dans Google Sheets. Enfin, les données sont chargées dans Google Data Studio.
Comme mentionné précédemment, c’est évidemment au moment d’intégrer les « vraies » données que les choses sont devenues un peu plus complexes. L’équipe du Carrefour s’y attendait parce qu’elle avait déjà tenté d’exploiter ces données, et connaissait les éléments à nettoyer. Un des apprentissages issus de ce projet est clairement de ne pas sous-estimer la difficulté associée à la (non) qualité des données.
L’autre élément notable est que Google Data Studio est un outil puissant, mais tout de même complexe. Il demande donc un certain apprentissage, et n’est pas nécessairement à la portée de tous. Une fois les tableaux de bord créés, la consultation est simple. Mais la création des tableaux de bord elle-même est relativement compliquée. À moins d’avoir la chance, comme le Carrefour international de théâtre, de disposer d’un geek ou d’une geekette en interne, il pourrait être utile de se faire accompagner pour cette étape.
Enfin, notons que ce genre de solution a l’inconvénient d’avoir une « espérance de vie » limitée. En effet, si la plateforme dont sont issues les données modifie ses formats d’exportation, la chaîne doit être revue. De plus, dès que le diffuseur change de système de billetterie, la solution doit également être adaptée… à moins de sélectionner une plateforme de billetterie qui offre des outils d’analyse de données qui rendent les tableaux de bord externes moins essentiels! C’est d’ailleurs ce que l’équipe du Carrefour a choisi de faire tout récemment.
Au cours des prochaines semaines, nous publierons un autre texte portant sur les données de billetterie. Cette fois, nous explorerons la démarche du Théâtre du Trident, qui a pris une approche différente pour combler des besoins similaires à ceux du Carrefour. Assurez-vous d’être abonnés à l’infolettre de la CPN ou membres du groupe Facebook pour être informés de la publication du texte.
De plus, n’hésitez pas à prendre rendez-vous à la Clinique de la CPN si vous souhaitez discuter du sujet avec nous!
Les icônes utilisées dans les schémas sont tirées de The Noun Project : Software de Adrien Coquet, CSV de StoneHub, spreadsheet de Erickson Duverge et dashboard de Rafael Garcia Motta.
Les tableaux de bord sont la création du Carrefour international de théâtre et sont reproduits (avec des données anonymisées) avec autorisation.
Par Christian Roy
Les données historiques de ventes (ou de visites, pour les événements gratuits) d’un diffuseur de spectacles sont précieuses. Elles contiennent évidemment de l’information utile d’un point de vue comptable. Mais se limiter à cette utilisation serait dommage. En effet, la billetterie peut être un levier pour la transformation numérique de l’organisation. Les données d’usage (ventes, visites…) sont en effet des sources d’information qui peuvent servir à plusieurs fins, en particulier mieux connaître les clients, et communiquer avec eux de façon plus efficace.
L’enjeu est évidemment de bien les exploiter. Cette exploitation efficace des données d’usage repose forcément sur l’utilisation d’outils technologiques adéquats. Dans un monde idéal, la plateforme de billetterie utilisée offrirait tous les outils d’analyse ou d’automatisation pour le faire. Or, ce n’est pas le cas pour toutes les plateformes… Les outils sont parfois trop limités, ou carrément absents.
La première option, c’est de changer de plateforme de billetterie. Il s’agit d’un projet assez complexe (et pas toujours tentant quand tout se passe bien par ailleurs), et qui ne garantit pas d’avoir accès à tout ce qu’on voudrait accomplir.
L’autre option, c’est de se contenter de produire des rapports comptables avec les données d’usage. Mais ce serait un gaspillage d’opportunité très dommage.
Des membres de la Communauté de pratique numérique du Conseil de la culture des régions de Québec et de Chaudière-Appalaches (CPN) ont choisi, au cours des derniers mois, de trouver des compromis entre les deux options extrêmes. Accompagnés par l’équipe de la CPN, ils ont tenté de développer des solutions pragmatiques, réalistes, et adaptées à leur réalité et leur contexte.
L’équipe du Théâtre du Trident a choisi de synchroniser les données issues de sa plateforme de billetterie dans une base de données personnalisée développée avec Airtable (une application qui a d’ailleurs fait l’objet d’une conférence en ligne de la CPN). La base de données personnalisée permet de consulter des fiches de clients, présente l’historique des achats et des abonnements. Elle permet également de générer des listes de clients à partir de critères variés.
Du côté du Carrefour international de théâtre, les données d’usage étaient exploitées depuis un certain temps avec une solution développée en interne et s’appuyant sur l’outil RapidMiner. Cette solution présentait différents problèmes (complexité, accès limité aux postes disposant d’une licence, difficulté de faire des rendus visuels intéressants, impossibilité d’intégrer des données d’autres sources, comme l’achalandage du site web). Avec l’aide de l’équipe de la CPN, le Carrefour a migré, de façon itérative, son analyse de données vers l’outil Google Data Studio, qui comble plusieurs lacunes identifiées. Résultat : des tableaux de bord très visuels, qui permettent d’analyser les données de façon globale ou en raffinant en fonction de plusieurs critères.
Enfin, deux autres diffuseurs membres de la CPN ont lancé, conjointement, le projet de développer une troisième approche pour s’attaquer à l’enjeu d’une meilleure exploitation des données d’usage. Le financement pour ce projet plus « costaud » n’étant pas encore confirmé, nous ne donnerons pas de détails supplémentaires (mais le ferons dès que possible, promis!).
Au cours des prochaines semaines, nous publierons des textes qui décrivent de façon beaucoup plus détaillée les démarches du Théâtre du Trident et du Carrefour international de théâtre. Assurez-vous d’être abonnés à l’infolettre de la CPN ou membres du groupe Facebook pour être informés de leur publication.
De plus, n’hésitez pas à prendre rendez-vous à la Clinique de la CPN si vous souhaitez discuter du sujet avec nous!
Par Catherine Chagnon
Le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) a lancé récemment son Plan d’action 2019-2022 pour la diffusion des arts de la scène. Ce plan fait suite au rapport très complet du Comité de réflexion sur la diffusion des arts de la scène à l’ère numérique présenté en janvier 2019. Constats, analyses, recommandations et pistes d’action, le rapport et le plan d’action 2019-2022 du CALQ regorgent d’information pertinente. Ce sont assurément de bonnes lectures à ajouter à votre liste «à faire»! Comme le temps est précieux, nous avons pensé vous partager les faits saillants que nous avons notés au fil de notre lecture.
Le contexte de la diffusion des arts de la scène au Québec a évolué. Bien sûr, le numérique y est pour quelque chose. Toutefois, il n’est pas considéré comme le principal facteur d’influence. La longue énumération des constats présentés dans le rapport du CALQ (p. 10) donne la mesure des actions à prendre. Du même coup, on comprend qu’il faudra poursuivre sur la voie de l’innovation et de la mutualisation pour relever tous ces défis.
Parmi les constats, on note :
Les travaux du comité de réflexion ont permis de dégager des orientations et des objectifs pour structurer les actions des prochaines années dans le milieu de la diffusion des arts de la scène. Ces orientations sont non seulement pertinentes de manière générale, mais elles correspondent aux besoins identifiés pour développer les services de la Communauté de pratique numérique (QuébecSpectacles) du Conseil de la culture des régions de Québec et de Chaudière-Appalaches.
Dans les lignes suivantes, on vous précise en rafale pour chaque orientation quelques informations qui ont attiré notre attention (les extraits sont tirés du rapport et du plan d’action du CALQ).
Le CALQ cible neuf actions à privilégier d’ici 2022 en collaboration avec les diffuseurs. À notre plus grand bonheur, ces actions misent beaucoup sur la mutualisation, la mobilisation, l’innovation et les projets collectifs.
Il va sans dire que le fait d’être regroupés depuis bientôt 4 ans au sein de QuébecSpectacles et aussi de la Communauté de pratique numérique du Conseil de la culturedevient un atout pour les membres.
Vous avez des idées de projets pour favoriser la diffusion des arts de la scène? Nous voulons les connaître à QuébecSpectacles et à la Communauté de pratique numérique!
Je veux écrire à la Communauté de pratique numérique!
Conseil des arts et des lettres du Québec (calq.gouv.qc.ca)
«La diffusion des arts de la scène au Québec»
Par Christian Roy
La transformation numérique des organisations est un sujet vaste qui porte sur plusieurs enjeux. Cette transformation ne se limite certainement pas à faire un site web. Néanmoins, le site web est un sujet essentiel, qui génère typiquement des investissements significatifs en temps et en argent.
Plusieurs membres de la Communauté de pratique nous ont exprimé, à différentes occasions, le besoin de renouveler leur site web dans les prochains mois ou les prochaines années. Et bien souvent, ils l’ont fait en se demandant par où commencer, ou comment préparer la démarche.
Notre réponse: un document modèle d’énoncé de besoins pour le développement d’un site web.
Ce document sert à la fois de guide et de listes de choses à ne pas oublier pour documenter les besoins d’une organisation qui veut développer (ou améliorer) un site web. Le document d’une douzaine de pages présente plus de vingt thèmes importants à documenter. Pour chaque thème, des explications, des conseils ou des exemples d’énoncés qui permettent de documenter certains types de besoin sont fournis.
Le guide a été rédigé en tenant compte des réalités d’organisations oeuvrant dans le secteur des arts de la scène, qui vivent des réalités particulières : présence des plateformes de billetterie en ligne dans l’écosystème, enjeux de découvrabilité…
Le guide a été préparé en interne par l’équipe de la Communauté de pratique, et a été enrichi par les précieux commentaires de représentants de trois entreprises qui développent des sites web, iXmédia, Libéo et Sigmund (nous les remercions d’ailleurs!).
Il peut être utilisé de plusieurs façons. Pour les organisations qui ont déjà bien cerné leurs besoins et dont la réflexion est mûre, il peut être utilisé comme guide de rédaction d’un document d’appel d’offres. Pour d’autres, qui sont moins avancées dans la démarche, il peut servir à documenter les besoins, par exemple en étant accompagné d’un.e conseiller.ère.
Vous pouvez accéder au document gratuitement, au format Google Docs (en lecture seule, mais dont vous pouvez faire une copie pour l’utiliser). Il est disponible sous licence CC BY 4.0 (autorisation de reproduction et d’adaptation à condition d’inclure une mention d’attribution à la source du document).
Si vous avez des commentaires ou des suggestions pour améliorer le document, ou si vous souhaitez simplement nous informer que vous l’avez utilisé, n’hésitez pas à nous écrire.
Par Christian Roy
Les cartes enrichies sont de plus en plus présentes dans les résultats sur le moteur de recherche Google. Il s’agit de résultats concis présentés sous forme de «cartes», avant les autres résultats de la recherche, incluant les publicités payées. Sur un appareil mobile, les cartes enrichies occupent même parfois tout l’espace du premier écran.
Le positionnement des activités des membres de la Communauté de pratique de QuébecSpectacles constitue donc un enjeu primordial pour leur découvrabilité (la capacité du contenu culturel d’être découvert par le public ciblé). Dans cet esprit, la Communauté de pratique, dans le cadre de son volet Laboratoire, a lancé une démarche pour faire un état des lieux sur le sujet. Nous tenterons de répondre à différentes questions: est-ce que les activités proposées par les membres se positionnent bien dans les cartes enrichies? Est-ce que les données proviennent des sites web des membres, ou de sites tiers? L’objectif à terme sera d’arriver à déterminer s’il y a lieu de faire des efforts collectifs pour améliorer la situation.
Nous vous transmettrons évidemment les résultats de notre analyse. D’ici là, si vous avez des questions, des observations ou des préoccupations sur le sujet, faites-en nous part. Il nous fera plaisir de discuter du sujet avec vous.
Vous vous demandez ce qu’est la gestion intégrée des données et pour quelles raisons vous devriez vous y intéresser? Il s’agit d’un vaste sujet qu’on tentera bien humblement de vous expliquer dans cette chronique numérique du Conseil de la culture à partir de cinq questions brèves.
lirePour les organismes culturels et les artistes, le fait d’avoir un site internet est une façon d’exister dans l’univers du web. Ce n’est pas la seule façon, direz-vous. Bien sûr que non! La liste de plateformes nous permettant d’avoir un profil, de publier de l’information, de diffuser des vidéos et des balados, de partager des photos et plus encore est quasi infinie! C’est fort utile pour la promotion et pour la visibilité. Mais est-ce suffisant?
lireLes Chroniques numériques, c’est le moyen de communication que le Conseil de la culture a retenu pour rassembler les connaissances numériques et pour favoriser l’appropriation de ses membres.
lireNous vous suggérons 5 guides à consulter à propos de la découvrabilité et des bonnes pratiques connues à ce jour (il s’agit d’une liste de références non exhaustive!).
lireLe numérique fait partie de nos vies. À défaut de tout connaître (et parce que ce n’est pas nécessaire de tout savoir), nous vous résumons à l’aide de mots clés, cinq concepts pour avancer avec confiance dans la voie numérique!
lireComme nous l’avons expliqué dans le premier texte de cette série, les données historiques de ventes (ou de visites, pour les événements gratuits) d’un diffuseur de spectacles sont précieuses. Le deuxième texte de la série nous a permis de voir comment le Carrefour international de théâtre exploite ces données à travers des tableaux de bord […]
lireComme nous l’avons expliqué dans le premier texte de cette série, les données historiques de ventes (ou de visites, pour les événements gratuits) d’un diffuseur de spectacles sont précieuses. L’équipe du Carrefour international de théâtre le sait et a déployé, de façon itérative, différents outils pour exploiter ces données. Nous vous présentons ici le résultat […]
lireLes données historiques de ventes (ou de visites, pour les événements gratuits) d’un diffuseur de spectacles sont précieuses. Elles contiennent évidemment de l’information utile d’un point de vue comptable. Mais se limiter à cette utilisation serait dommage. En effet, la billetterie peut être un levier pour la transformation numérique de l’organisation. Les données d’usage (ventes, […]
lireCet article présente les faits saillants que nous avons notés au fil de la lecture du «Rapport du comité de réflexion sur la diffusion des arts de la scène au Québec» et du plan d’action publiés par le Conseil des arts et des lettres du Québec.
lireCe document sert à la fois de guide et de listes de choses à ne pas oublier pour documenter les besoins d’une organisation qui veut développer (ou améliorer) un site web. Le document d’une douzaine de pages présente plus de vingt thèmes importants à documenter.
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